Maître de Salzbourg - Quatre scènes de la vie du Christ - vers 1470
Tempera et or sur bois, env. 40 x 25 cm pour chaque panneau
La circoncision de Jésus
Le huitième jour, auquel l'enfant devait être circoncis, étant arrivé,
on lui donna le nom de Jésus, nom qu'avait indiqué l'ange avant qu'il
fût conçu dans le sein de sa mère. Et,
quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de
Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au
Seigneur, - suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur (...) Luc 2, 21-22
Cette scène ne figure que dans l'évangile selon Luc. En principe, la circoncision se pratiquait en famille. L'artiste mêle la circoncision et la présentation au Temple en une seule scène.
Le Christ parmi les docteurs de la Loi
Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant.
Tous ceux qui l'entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses.
Quand
ses parents le virent, ils furent saisis d'étonnement, et sa mère lui
dit: Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous? Voici, ton
père et moi, nous te cherchions avec angoisse.
Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père?
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. (Luc 2, 46-50)
Là
encore, on ne trouve cette scène que dans l'évangile selon Luc.
Normalement, Jésus et les docteurs devraient étudier des rouleaux et non
des codex !
L'arrestation du Christ au Jardin des Oliviers
Simon
Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain
sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait
Malchus. (Jean 18,10)
Et
voici, un de ceux qui étaient avec Jésus étendit la main, et tira son
épée; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta
l'oreille.
Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
(Matthieu 26, 51-52)
En voyant ce qui allait se passer, les compagnons de Jésus lui demandèrent : Maître, devons-nous frapper avec nos épées ? Et, immédiatement, l’un d’eux frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l’oreille droite.
Mais Jésus les retint en disant : Laissez faire, même ceci !
Puis il toucha l’oreille du blessé et le guérit.(Luc 22, 49-51)
Un de ceux qui étaient là, tirant l'épée, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille. (Marc 14,47)
Comme c'est souvent le cas pour cette scène, l'artiste à procédé à une harmonisation des sources pour construire son récit. A noter que Jésus touche l'oreille gauche de Malchus, mais la composition ne permettait pas la guérison de l"oreille droite.
La Crucifixion
Il
y avait aussi là quelques femmes qui regardaient de loin. Parmi elles,
Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques le Jeune et de Joseph, ainsi
que Salomé. (Marc 15,40)
Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin ; qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir.
Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. (Matthieu 27, 55-56)
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie de Magdala.
Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.
Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. (Jean 19, 25-27)
Tous ceux de la connaissance de Jésus, et les femmes qui l'avaient
accompagné depuis la Galilée, se tenaient dans l'éloignement et
regardaient ce qui se passait. (Luc 23,49)
On va dire que l'artiste n'avait pas assez de place pour éloigner les femmes et pour représenter soit Marie-Salomé, soit Marie-Cléophas, vu qu'il tenait à la présence de Marie-Madeleine (en cheveux, comme il se doit) de la Vierge Marie et du Disciple Bien-Aimé.
Source : Dorotheum
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